Seiko : l’enfance
Une nuit noire ..
Des cris d’enfant ..
Les lanternes qui s’allument en hâte
Dans une chambre, une enfant pleure, inconsolable, entourée de serviteurs qui tentent de la rassurer.
Soudain, dans l’embrasure de la porte, une silhouette familière se découpe. Un vieil homme au port digne mais au regard soucieux entre dans la pièce. En ce moment, il n’est plus l’intègre et rigoureux Hanji des Seigikami mais simplement un grand-père soucieux et aimant. Il s’accroupit et parla d’une voix douce
- Allons … Seiko … que se passe t il .
Ravalant ses sanglots, l’enfant rompit le cercle des serviteurs pour courir se réfugier dans ses bras. De ses pleurs surgit une seule phrase :
- Sofu ! Sofu ! ils sont morts ! ils sont tous morts ! morts ! morts !. Morts !.
Le sage magistrat blêmit. Il n’était besoin de nul autre mot pour qu’il comprenne de qui parlait sa petite fille.
- Voyons, voyons … c’est un triste cauchemard … ton père et ta mère n’ont rien à craindre. Ils sont avec l’armée de notre Daymio. Il seront bientôt de retour. Les marais sont un terrain difficile mais l’ennemi est faible...
Longtemps; il continua ainsi à la bercer d'une voix calme et chaude. La petite fille resta blottie contre lui, ses sourds sanglots s’apaisant en un demi sommeil. Le vieil homme, lui, tournait son regard vers le Levant, en l’attente du soleil et de sa lumière, ne pouvant se défendre d’un terrible pressentiment.