Dans les grandes plaines, dans les forêts des l'Empire céleste,
Vivait une renarde jeune et belle. Elle était leste
Comme le vent, adorait la vie et la beauté de l'instant.
Un jour, alors qu'elle voyageait au gré des saisons, flânant
Près des montagnes millénaires.
Elle rencontra un lion, sa crinière était imposante et son allure fière.
Normalement, un lion mange le renard et le renard piège le lion,
Pourtant ils restèrent assis, l'un près de l'autre, en statues de plomb.
La renarde au tombé de la nuit, repartit dans sa forêt
Revenant chaque jour qu'elle le pouvait, intriguée par cette paix.
Au printemps, elle le retrouva sur son rocher et de son fin museau
Déposa une petite fleur bleue à ses pieds, sans aucun mot.
Le lion ne comprenait pas ce présent, mais il se jura de le conserver.
Les saisons passèrent, et la renarde revenait dès qu'elle le pouvait.
Un jour, sur le chemin, elle rencontra un corbeau.
Ce dernier était le maître de la terre et du ciel et des mots.
Devant lui reposaient des centaines de renards,
Morts, baignant dans leur sang et dans leur lard.
Voyant la renarde, ce dernier sourit, coassant de plaisir
Devant la renarde qui souffrait le martyre.
Elle s’enfuit au travers des plaines et des forêts,
Prévenant sa famille de ce grand danger.
Mais le corbeau, sur sa branche était le roi des animaux.
Et les renards ne pouvaient que mourir sans dire mots.
Alors la petite renarde retourna voir le lion
Et lui demanda de l’aider du haut de son mont.
Le lion soupira et lui raconta qu’il était lui aussi enchaîné à ce corbeau
Tous étaient ses esclaves car les Dieux étaient sots.
Ils se turent donc, mais passèrent plus de temps ensemble
Le ciel était bleu et les rivières rouges, mais aucun jour ne se ressemble.
La renarde vint un jour à la cour du corbeau et lui dit qu’il n’était qu’un assassin.
Peut-être par folie, peut-être par courage, mais elle le désigna de la main.
Le vent confessa à la renarde que son heure était proche,
Car défier un Roi donnait bien plus qu’un simple reproche.
Sur les bords d’un lac argenté, elle avoua ses sentiments au lion
Car la fleur bleue qu’elle lui avait donné n’avait que pour unique son
Le chant de l’amour éternel.
( la suite dépend des évènements présents^^ )